Prenant comme point de départ un ensemble de critiques de spectacles de danse, de performances ou d’expositions, rédigées par Florian Gaité entre 2015 et 2020, cet ouvrage a pour objet l’épuisement des corps, étudié à travers différentes représentations de l’éreintement et de la fatigue. Il propose simultanément d’observer les formes que peut prendre cet abattement une fois transposé en une chorégraphie et de réfléchir à ce que les sociétés néolibérales actuelles font aux corps. Posée en regard d’une analyse de la modernité comme injonction toujours plus forte à vivre intensément, ce livre répond au besoin de comprendre en quoi la danse contemporaine – aux côtés d’autres formes comparables, notamment la performance – traduit l’emballement de nos rythmes de vie tout en constituant un moyen d’y résister. L’ouvrage est composé d’essais et de critiques de spectacles (notamment de Jan Martens, La Ribot, Jérôme Bel, Noé Soulier) et de performances (Émilie Pitoiset, Julien Prévieux, Davide Balula).
Publié avec le soutien à l’édition du

(Centre national des arts plastiques).
Docteur en philosophie, attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Gaité est chercheur associé à l’Institut ACTE.
Ses travaux, qui croisent théorie de l’art, psychanalyse et sciences du vivant, s’appuient sur le concept de « plasticité » et explorent des problématiques relatives au corps et à l’affect.
Membre de l’Association internationale des critiques d’art (AICA), lauréat du prix AICA-France 2019, Florian Gaité a travaillé pour la presse écrite (Artpress, The Art Newspaper) et la radio (« La Dispute » sur France Culture). Il a également contribué à de nombreux catalogues et monographies.