Pureté et impureté de l’art. Michel Journiac et le sida porte sur le silence des artistes français et du
champ des arts plastiques face à l’épidémie du sida au début des années 1990 en France. Revenant sur la trajectoire
de Michel Journiac, sur une constellation d’artistes qui lui furent liés et sur un projet d’exposition qui n’a pas
vu le jour, cet essai resitue le travail de l’artiste dans le contexte des années 1980 et 1990, « années d’hiver » y
compris pour l’art, et plus généralement dans le mouvement de l’« art corporel » et la recherche de formes
d’activisme artistique.
Pureté et impureté de l’art propose alors de réfléchir à ce qu’un tel silence face au sida
dit de l’art français, et aux conséquences bien plus larges qu’il implique, d’hier à aujourd’hui, sur les rapports
entre art et politique, entre la création, les luttes sociales, les mouvements culturels et les soubresauts qui
traversent une société.
Publié avec le soutien à l’édition du

(Centre national des arts plastiques).
Docteur en sociologie, Antoine Idier est responsable de la recherche à l’ésam Caen/Cherbourg. Il a notamment publié
Les Alinéas au placard. L’abrogation du délit d’homosexualité (1977-1982) (Cartouche, 2013), Les Vies de Guy
Hocquenghem. Politique, sexualité, culture (Fayard, 2017) et Archives des mouvements LGBT+ (Textuel, 2018). Il a
aussi édité un recueil d’articles de Guy Hocquenghem, Un journal de rêve (Verticales, 2017).